Dans le commerce d’exportation, la saisie douanière est un problème courant, mais épineux. Une réponse efficace peut minimiser les pertes. Voici quelques suggestions professionnelles, par étapes :
I. Étape de réponse immédiate
Obtenir la raison de la saisie
Communiquer avec le transitaire ou le courtier en douane pour obtenir l’avis de retenue douanière ou une explication écrite afin de clarifier la raison de la saisie (par exemple, divergence de documents, divergence de nom de produit, infraction, problèmes de quarantaine, etc.).
Point clé : Distinguer s’il s’agit d’une « inspection de procédure » (des documents supplémentaires sont suffisants) ou d’une « violation substantielle » (soupçon d’illégalité).
Former une équipe d’urgence
Former une équipe interne (commerce extérieur, affaires juridiques, logistique) + experts externes (courtiers en douane, avocats) et clarifier la répartition des tâches (par exemple, collecte de données, communication douanière, réponse juridique).
II. Plan de traitement ciblé
A. Problèmes de documents ou de déclarations (le plus courant)
Documents supplémentaires : Si la facture, la liste de colisage, la licence, etc. sont manquants ou erronés, ils doivent être soumis dans le délai imparti par les douanes (généralement de 3 à 5 jours ouvrables).
Modification de la déclaration : Si le code SH et la déclaration de valeur sont erronés, demandez une « modification de commande » et vous pourriez être condamné à une amende (si la différence de déclaration est supérieure à 10 %, une amende de 5 % à 30 % de la valeur des marchandises peut être imposée).
Référence : Une entreprise a déclaré par erreur des « batteries au lithium » comme « accessoires électroniques » et les a libérées après avoir soumis la certification UN38.3.
B. Atteinte à la propriété intellectuelle
Retirer immédiatement les produits touchés des rayons : éviter que des marchandises semblables ne soient retenues dans d’autres ports.
Fournir une preuve d’autorisation : En cas d’erreur de jugement, soumettre une lettre d’autorisation de marque ou un certificat de brevet ; en l’absence d’autorisation, tenter de se réconcilier avec le titulaire du droit (rapide mais coûteux).
Voies juridiques : S’il s’agit effectivement d’une contrefaçon, il est nécessaire d’évaluer s’il faut abandonner les marchandises (éviter des frais d’avocat élevés) ou répondre à la plainte (applicable aux marchandises de grande valeur).
C. Défaut d’inspection et de quarantaine
Retour ou destruction : Si les aliments sont moisis ou si l’emballage en bois ne porte pas le marquage IPPC, vous pouvez demander leur retour (avec l’autorisation du pays exportateur d’origine) ou leur contrôle douanier et leur destruction (des frais doivent être payés).
Traitement technique : Certaines marchandises peuvent être rectifiées (par exemple, une nouvelle inspection après fumigation).
D. Soupçon de contrebande ou de fraude fiscale
Intervention d’un avocat : le risque criminel est élevé, l’aide d’un avocat est nécessaire pour fournir des preuves (par exemple, l’authenticité de la chaîne commerciale).
S’efforcer d’appliquer des sanctions administratives : éviter l’escalade vers des poursuites pénales et résoudre le problème par le paiement des impôts et des amendes.
III. Stratégies de maîtrise des coûts et de réduction des pertes
Négociation des frais de surestaries
Négocier avec le terminal/entrepôt pour réduire les frais de surestaries (par exemple, en fournissant des certificats de retenue douanière) ; certains pays peuvent demander un « entreposage sous contrôle douanier » pour suspendre la facturation.
Priorité au traitement rapide
Marchandises de faible valeur : Si les frais de manutention sont supérieurs à la valeur des marchandises, il est recommandé de les abandonner (une déclaration écrite est requise pour éviter toute responsabilité ultérieure).
Marchandises de grande valeur : La priorité est accordée à l’enlèvement des marchandises au moyen de garanties (caution ou garantie bancaire) afin de réduire les pertes liées à la retenue.
Réclamations d’assurance
Les entreprises qui souscrivent une assurance transport de marchandises ou une assurance tarifaire recueillent des preuves (telles que les rapports d’inspection, les documents de retenue) pour demander une indemnisation à la compagnie d’assurance.
IV. Mesures préventives à long terme
Mise en place d’un système de conformité
Vérifier régulièrement les documents de déclaration douanière (en particulier les codes SH et les certificats d’origine) ;
Établir une base de données produits afin d’assurer la cohérence des informations déclarées avec le produit réel.
Service de préinspection par des tiers
Les marchandises sensibles (comme les produits chimiques et les dispositifs médicaux) sont pré-inspectées par des organismes professionnels avant l’expédition afin d’assurer leur conformité aux normes du pays de destination.
Certification douanière OEA
Les entreprises qui obtiennent la certification OEA (Opérateur Économique Agréé) bénéficient d’avantages tels que des taux d’inspection réduits et un dédouanement prioritaire.
V. Points clés
Importance du temps : La plupart des règlements douaniers stipulent que si les marchandises ne sont pas traitées dans les 15 à 30 jours suivant leur saisie, elles seront converties en amendes ou mises aux enchères.
Éviter les conflits : Ne pas corrompre ni falsifier des documents, sous peine de poursuites pénales.
Conservation des archives : Toutes les communications sont écrites (courriels, reçus douaniers, etc.) afin de conserver des preuves en cas de litige.
Résumé : Une réponse efficace aux saisies douanières repose sur « l’identification rapide du problème et une répartition professionnelle du travail ». La gestion des pertes à court terme repose sur une prise de décision flexible (recertification, retour, abandon de marchandises) et nécessite un investissement à long terme dans les systèmes de conformité. Il est recommandé aux entreprises d’établir un plan douanier d’urgence et de maintenir une coopération à long terme avec des courtiers en douane et des avocats professionnels.